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Architectes ; ne soyons pas « HAS BIM »

La maquette numérique BIM, avatar virtuel du projet, est devenue une réalité en 2015 et le format IFC est son sésame pour échanger, partager, collaborer entre tous les acteurs du BTP.

Il n’est plus temps aujourd’hui de philosopher pour savoir si le verre est à moitié vide ou à moitié plein, si le format IFC est parfaitement fiable … ou seulement à 90%.

Ce format IFC est déjà présent dans de nombreux logiciels CAO et métiers, en import comme en export, afin de dialoguer et travailler avec tous.

Ainsi les fichiers BIM peuvent être visualisés avec confiance, grâce aux nombreux outils existants tels que Solibri Model viewer, BIMsight, ou eveBIM qui permettent de visionner le modèle sous différents aspects et vues, d’interroger sa structure et ses composants, de détecter des clashs ente les divers objets constituant le futur bâtiment à réaliser.

Actuellement des consultations sont lancées par des bailleurs sociaux et des collectivités territoriales avec comme demande de livrable : la maquette numérique BIM …

Ces maîtres d’ouvrage ont bien compris l’intérêt de cette maquette numérique même si ces donneurs d’ordre ignorent le plus souvent le niveau exact souhaité du BIM et, s’ils ont bien la possibilité interne de l’utiliser et de traiter l’information.

La réalité pour tous est que chaque acteur doit profondément changer sa méthodologie de travail et d’échanges – et pour la majorité d’entre eux, acheter également de nouveaux outils compatibles au format ISO/IFC (ARCHICAD, ALLPLAN, REVIT, BENTLEY-STATION, RHINOforyou, … pour la CAO).

Cela nécessite également du temps pour se former, pour tester et paramétrer correctement les réglages, intégrer une nouvelle charte graphique et des protocoles collaboratifs, choisir les bonnes polices de caractère, renseigner les objets, car le BIM, c’est avant tout une base de données intelligente en sus d’une vue 3D du projet, qui décrit précisément le bâtiment dans son ensemble, avec tous ses composants, son organisation, et les relations géométriques, techniques, fonctionnelles, reliant les éléments entre eux.

Certes, il existe encore quelques difficultés collaboratives entre logiciels (CAO & Métiers) car il faut bien « essuyer les plâtres » de ces nouvelles technologies qui évoluent très vite.

Et ces problèmes de transfert seront certainement réglés avant que tous les acteurs du BTP soient opérationnels.

La technique existe, la norme évolue, les échanges progressent, les transferts s’améliorent, la communication intelligente entre outils métiers différents se fluidifie, la collaboration devient cohérente, le BIM se généralise à l’étranger et bientôt en France…

Et si le vrai bug du BIM était principalement les acteurs et les intervenants autour de la maquette numérique car nombreux d’entre nous ne sont pas prêts dans leur tête et, ils se trouvent toujours des excuses pour ne pas vouloir évoluer.

Certes, ces outils sont plus chers et plus complexes que les simples logiciels 2D, mais ils sont surtout beaucoup plus performants, qualitatifs, intelligents et utiles.

Devons-nous regarder le train du progrès et de la modernité partir sans nous ou bien saisir l’opportunité qui est faite, notamment aux architectes, de redevenir le véritable chef d’orchestre du projet.

La maquette numérique ou  BIM est partie et au regard les consultations actuelles qui sont lancées en « conception-réalisation », le temps nous est compté

Il est donc indispensable pour les architectes de passer réellement à l’ère numérique et donc au « BIM pour tous » et ce, pour mieux servir nos clients particuliers, privés et publics.